11 novembre 2016 : je prends mes billets pour Maui, excitée à l’idée d’explorer cette nouvelle destination, impatiente de profiter de la vie hawaïenne, tantôt sur une plage, tantôt avec mes chaussures de rando aux pieds, de sentir sous mes pas, parfois le sable, parfois la lave, d’être (souvent) réchauffée par le Soleil ou (quelque fois) grincheuse sous la pluie(1)… Oui, je les attendais ces vacances, et pourtant j’ai presque dû les annuler !
Quand j’ai réservé l’avion, j’avais un plan précis : finir mon bénévolat/apprentissage de musher mi-avril, prendre la route jusque Vancouver en visitant une partie de la Colombie-Britannique, passer mon mois outremer, puis, à mon retour, sillonner les routes et sentiers de l’île de Vancouver et d’Alberta. Oui mais voilà, la fin précipitée de mon volontariat remettait tout en question : je dépensais de l’argent pour me loger et me nourrir alors que j’étais censée en gagner sans en dépenser… Bref, j’abandonne l’idée de ce road-trip solitaire et me contenterai « juste » d’Hawaï… Une semaine après l’achat des billets, je me retrouvais à chercher un emploi et demander un mois de congés n’était pas le meilleur argument d’embauche que je connaissais… surtout pour aller se dorer la pilule au Soleil ! Sans compter que, si je trouvais un accord avec mon potentiel futur employeur, il fallait encore acheter mon aller-retour Whitehorse-Vancouver… qui coûtait plus cher que le Vancouver-Maui !!!
Quand l’AFY me recontacte après l’échec d’une de mes candidatures et me propose un autre poste, je ne crois pas en ma « chance » … Le job, bien qu’il ne me soit pas particulièrement familier, était attractif et me semblait intéressant. J’avais toujours envie de rejoindre l’équipe mais je souhaitais aussi découvrir Hawaï. Je négocie mon mois de mai lors de l’entretien et à ma grande surprise (et pour ma plus grande joie), c’est accepté. Fin février, le projet reprend son envol ! Enfin, oui… et non… J’ai bien l’impression que le Yukon Time a fini par déteindre sur moi… Occupée entre l’AFY, mes piges et les randonnées, j’en oublie de m’occuper de mon séjour américain… et pour la première fois de ma vie, j’allais partir sans aucune organisation, et ça ne me ressemblait pas, mais alors pas du tout… J’avais réservé une voiture et c’est tout… advienne que pourra pour la suite ! Et quand je m’envole le 4 mai matin, je suis un peu stressée… (et ce n’est pas que l’angoisse de l’avion).
J’arrive à Maui, il est 20h45 heure locale, il fait nuit, il fait beaucoup trop chaud, et je me perds dans les rue de Kahului… Les vacances commençaient bien. Puis, je dois admettre que, même si je rêvais de ce voyage, c’est le cœur lourd que je suis montée à bord de l’avion… Je n’avais plus vraiment envie de partir. Était-ce dû à ce que je laissais derrière ? Ou au fait de ne pas me sentir moi-même en partant avec rien de planifié ? Je ne sais pas… Je sais juste que quitter le Yukon a été plus difficile que je ne m’y attendais… entre le Printemps qui arrivait, promettant de belles journées de randonnées et le foyer que je m’étais enfin reconstruit, entourée de mes colocs.
Enfin bref, ce n’était pas la grande joie une fois un pied sur Maui ! Ni au réveil le lendemain d’ailleurs… Je découvrais Kapalua, en plein jour, un ensemble d’hôtels et de terrains de golf comme on en trouve beaucoup sur la côte ouest de l’île, des Center Parcs/Walt Disney façon Las Vegas, et comment dire que ça ne m’enchantait guère. Pourquoi avoir choisi de commencer par ce côté-là de l’île ? Si j’avais lu un tant soit peu, j’aurais su… Du coup, Maui n’était en rien ce que je m’étais imaginé… Elle se dessinait sous mes yeux, très urbanisée, peu sauvage et avec un luxe omniprésent sur chaque bord de plage… Alors, j’errais entre plages et resorts me demandant si mes quinze jours ici allaient se résumer à ça… Tout le monde sait que la plage, je la consomme, mais avec modération !
Puis il y a eu mes premières randonnées, celles qui ont tout changé et m’ont boostée, me donnant un pur shoot de bonheur, de liberté et de béatitude. C’était le fameux coup de pouce que j’attendais : mes vacances commençaient réellement ! Les jours se sont ensuite enchaînés, s’organisant entre treks et plages, me donnant l’équilibre parfait entre sport et relaxation, entre découverte solitaire en montagne et sociabilisation à la plage. Je profitais enfin de Maui, m’imprégnant de la culture et des habitudes hawaïennes.
Et il y a eu le Volcan, le parc national de Haleakalā… qui m’a transportée… tant sur une autre planète qu’en me procurant des émotions indescriptibles ! Je ne pensais pas pouvoir être autant scotchée devant un paysage. J’avais vu des volcans en Islande, j’en avais vu sur l’île de la Réunion, mais rien de comparable… Une claque monumentale devant la beauté du lieu, et devant son étrangeté aussi, une bouffée de « je suis décidemment bien plus petite qu’un grain de poussière »… Alors je me suis assise et j’ai contemplé…
À suivre : Haleakalā, une rencontre du 2ème type
(1) Que l’on soit d’accord, je suis TOUJOURS grincheuse sous la pluie 😀 Elle a juste été clémente avec moi !
Magnifique ! J’aimerais trop aller à Hawaii. J’attends la suite de tes aventures avec impatience.
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Merci ! C’est une belle destination en effet mais chère… Je vous en dis plus très prochainement 🙂
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Apparemment une très belle île. Comment s’est passé ton retour ? Je comprends qu’entre le Yukon sauvage et le béton des hôtels, cela doit faire une énorme différence. Reste que les paysages de cette île sont magnifiques. Bisous à toi de tous. 😘😘😘😘
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Retour au top 🙂 Bisous à vous deux !
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Hawaï – Ma destination de rêve ! Merci pour ton partage. J’aime bien ton blog. Bises ♥
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De rien, merci à toi d’être venue le lire 🙂
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