Dans cet article :
- Jour 52 (12 septembre 2022) : Sur la route vers le sud-est
- Jour 53 (13 septembre 2022) : Canyon rouge, cascade et lacs
- Jour 54 (14 septembre 2022) : Upper Bertha Falls et Bertha Lake
- Jour 55 (15 septembre 2022) : Lineham Falls
- Jour 56 (16 septembre 2022) : Crypt Lake
- Jour 57 (17 septembre 2022) : Carthew-Alderson
- Jour 58 (18 septembre 2022) : Le Parc provincial Writing-on-Stone

Jour 52 (12 septembre 2022) : Sur la route vers le sud-est
Lyna a rendez-vous avec le garagiste à 9 h. Nous avons donc le droit à une presque grasse matinée ce matin, puisque de Banff à Canmore, c’est moins de 20 minutes de voiture.
Je laisse Ouna dans sa cage pendant que le mécano change des capteurs sous le capot, et je m’installe au Starbucks pour travailler. Vers midi, je fais une petite pause au journal pour aller récupérer Ouna puis nous faisons un tour du pâté de maisons, histoire qu’elle fasse ses besoins et que nous nous dégourdissions les jambes. Lyna n’est toujours pas prête, et malgré l’interdiction de chiens dans la salle d’attente du garage, je m’installe pour travailler davantage. Ouna, calme à son habitude, s’allonge à mes pieds, pattes croisées.
Un peu avant 14 h, je récupère enfin Lyna et nous prenons la direction du Parc national des Lacs-Waterton, au sud-est de l’Alberta. Nous empruntons la route 22, aussi appelée The Cowboy Trail, longeant champs et petits élevages. Çà et là, des statues en fer représentant des cowboys ou du bétail.
Après 3 h 30 de conduite, nous arrivons au camping du parc national, mais je ne m’y sens pas à l’aise. Exposé, il n’y a aucun arbre et aucune intimité. Tous les véhicules sont les uns sur les autres et ça ne m’enchante guère ! J’avais repéré un autre camping, Crooked Creek Campground, à la sortie du parc sur l’application iOverlander et je décide de m’y rendre pour voir de quoi il a l’air.
En arrivant près du camping, je remarque un ours dans l’allée d’une maison, me disant que les proprios sont vraiment fous de mettre ce genre de statue en métal chez eux, car ça m’a fait sursauter. Accompagnée par des statues tout au long de la route, j’étais persuadée que ça en était une aussi… La blonde… J’ai réalisé le lendemain matin en promenant Ouna que c’était bel et bien un vrai ours puisque l’allée était vide… La blonde, je vous dis.
Mais revenons-en à notre camping. Il est mieux, même si pas idéal. Il y a des douches, une laverie, et même du Wi-Fi, fait que je vais pouvoir travailler directement depuis ma « maison ». Je demande un emplacement avec intimité et je me retrouve dans un angle du camping, entre haies hautes et claustras en bois. Ça fera bien mon affaire.

Ouna et moi faisons notre petite marche du soir, puis dînons et nous couchons de bonne heure. Le ciel est bien voilé à cause de feux de forêt aux États-Unis et j’espère que cela va se lever dans les prochains jours.
Jour 53 (13 septembre 2022) : Canyon rouge, cascade et lacs
Matinée boulot au camping. Je m’installe dans la « cuisine », une salle assez rudimentaire destinée aux personnes en tente pour prendre leur repas à l’abri des intempéries, où je peux brancher mon ordinateur, mais surtout avoir une position confortable pour travailler.
En fin de matinée, je me prépare pour retourner dans le Parc national des Lacs-Waterton, à une dizaine de minutes de route. Pour les prochains jours, j’ai choisi de petites balades pour reposer un peu mon corps et avoir le temps de travailler sans me stresser, car parfois, à vouloir faire trop dans une journée, je me retrouvais fatiguée et toujours dans l’urgence à enchaîner à droite à gauche.
Nous nous arrêtons d’abord au Red Rock Canyon, un petit canyon aux parois rocheuses rougeâtres. Le site est cependant en travaux et certains sentiers qui longent le canyon ne sont pas accessibles. C’est quand même joli et étonnant. Je me demande d’où vient cette couleur. Ouna et moi descendons au plus proche de l’eau, puis tranquillement continuons sur le sentier de randonnée de la cascade Blakiston. Le sentier est large, presque pavé.

Nous avançons vite, jusqu’à la chute, un kilomètre plus loin. Je m’attendais à une chute plus impressionnante, mais le coin est néanmoins bucolique. Dommage que le ciel voilé ne permette pas de profiter de vues plongeantes sur la vallée environnante.






Nous nous dirigeons ensuite vers le lac Crandell, une autre marche facile descendant vers un lac au cœur des montagnes. Après le canyon entouré d’arbres brûlés, je réalise que c’est bien plus que cela qui a brûlé dans le parc à l’été 2017 : près de 19 000 hectares sont partis en fumée, impactant 80 % des chemins de randonnée !

Pour une dernière balade, nous conduisons jusqu’à la fin de la route, au lac Cameron. Il est difficile de discerner la montagne qui se trouve de l’autre côté du lac… Ouna et moi longeons le lac sur sa partie droite, jusqu’à la fin du sentier. Nous sommes beaucoup dans la forêt avec peu de vues sur le lac et j’apprécie que moyennement cette dernière marche.

Nous retournons au camping, où, après une bonne douche chaude, je me remets quelques heures au travail. Puis vient le rituel du soir : dîner, dernier pipi, tant pour moi que pour Ouna, lecture et dodo.
Jour 54 (14 septembre 2022) : Upper Bertha Falls et Bertha Lake
Une fois n’est pas coutume, nous nous levons de bonne heure. Après notre marche matinale, je me mets au travail. Vers midi, mes heures finies, je me prépare pour une petite rando. Objectif : la cascade Upper Bertha et son lac.
Il est presque 13 h quand nous commençons à marcher. La première partie de la rando est facile, ça monte gentiment sur un sentier bien défini. Les arbres morts, bien qu’offrant une atmosphère un peu lugubre, ont l’avantage d’ouvrir les vues. Mais le ciel est toujours assez voilé, limitant l’horizon.

Rapidement, nous arrivons à la chute d’eau. Nous nous y arrêtons quelques minutes. Beaucoup font demi-tour ici. Moi, je décide de continuer jusqu’au lac, trois kilomètres plus loin et près de 400 mètres plus haut.

Nous sommes dans une partie de forêt épargnée par le feu de 2017 si bien que nous renouons avec la densité de la végétation. À part le sentier et les arbres, nous ne voyons pas grand-chose. Nous entendons bien une cascade au loin, mais il est difficile de la discerner.



Au lac, je trouve l’endroit magnifique. Sous un ciel bleu, il doit être majestueux. Un couple pêche. Il n’y a personne d’autre en vue. Je décide d’en faire le tour, mais je suis finalement vite découragée quand la pluie s’invite à la partie. D’où je suis, j’ai l’impression que le sentier ressemblera un peu à celui du lac Cameron (dans la forêt et pas sur le bord du lac), si bien que je fais demi-tour.

Nous redescendons par le même chemin. Peu avant d’arriver à la voiture, nous observons plusieurs cerfs dans la forêt. Ouna est intriguée alors qu’un jeune cerf, curieux, cherche presque à l’approcher. Nous gardons nos distances, prenons quelques photos, puis retrouvons Lyna.

De retour au camping, je vais prendre une bonne douche, puis nous nous installons dans Lyna et nous nous reposons.
Jour 55 (15 septembre 2022) : Lineham Falls
Aujourd’hui, nous reprenons la randonnée matinale. Il n’est même pas 8 h quand nous nous élançons sur le chemin de la cascade Lineham. Les paysages funèbres commencent à me rendre triste. Pourtant, je vois bien que la vie récupère du terrain, mais c’est désolant… Le sentier monte continuellement, pas très raide, mais assez pour avoir chaud. Le voile du ciel semble un peu moins épais ce matin. Je croise les doigts que ça se lève complètement demain, car j’ai prévu une belle et grosse rando.

Comme la veille, nous atteignons ensuite un endroit épargné par le feu de forêt de 2017. Je m’empresse de faire davantage de bruits pour signaler ma présence puisqu’ici la visibilité est réduite et qu’un ours pourrait se cacher n’importe où autour de nous.

À la sortie de la forêt, nous débouchons sur un genre de vallée où la végétation est plus dispersée. Au fond de la vallée, Lineham Falls. Elle est impressionnante, car haute. Ouna et moi continuons pour nous en rapprocher. Nous nous arrêtons face au mini lac dans lequel elle se jette.





Même chemin au retour qu’à l’aller. Dans la forêt, je pousse à nouveau mes « Eeeeeho Ehoooo ». Nous croisons quelques personnes qui montent (encore bien contente d’avoir pu profiter du lieu toute seule), puis retrouvons Lyna.
Direction le centre-ville de Waterton Park. Je m’arrête à Waffleton, un restaurant de gaufres (sucrées et salées) pour le déjeuner. Paraît qu’elles sont délicieuses alors je teste une gaufre champignons-œufs. Un régal !

Je dois ensuite travailler un peu. Je tente le Centre d’information, mais c’est le seul depuis le début du voyage où il n’y a pas vraiment de place pour s’installer, mais surtout où il n’y a pas de Wi-Fi. Je m’installe donc dans Lyna et partage la connexion de mon téléphone avec mon ordinateur.
Pour finir la journée, nous partons pour une dernière balade, Bear’s Hump, très courte, mais relativement raide. De nombreuses marches d’escalier ont d’ailleurs été aménagées sur le sentier.



Dès le début, nous nous retrouvons face à quelques familles de cervidés, allongés sur les roches blanches, probablement chauffées par le soleil.
À la fin du chemin, nous avons une vue plongeante sur le village de Waterton Park, le lac et les montagnes qui continuent à l’infini. Ça valait le dernier effort de la journée, surtout avec la fumée qui se lève enfin !

Nous terminons la journée au camping, comme à notre habitude.
Jour 56 (16 septembre 2022) : Crypt Lake
Direction le lac Crypt pour cette avant-dernière journée dans le Parc national des Lacs-Waterton, une des randonnées que j’attendais le plus de ce voyage. En 2017, National Geographic l’a classée parmi les 19 randonnées les plus excitantes au monde ! Rien que ça !
La journée commence par une traversée en bateau d’une quinzaine de minutes. Ce sera la première fois qu’Ouna navigue autrement que dans un canot ou sur une planche à pagaie… J’espère que ni elle ni moi ne serons malades… Le lac a l’air calme, ça devrait aller.
Je papote avec quelques personnes avant l’embarquement et Ouna devient vite la mascotte. Tout le monde me demande comme je vais faire pour passer la fameuse échelle du sentier… Je n’ose pas avouer que j’ai plus de craintes pour moi que pour Ouna alors je me tais.
Une fois débarquées du bateau, nous nous dépêchons de commencer à marcher pour éviter la cinquantaine de personnes présentes. Puisque nous sommes hors saison, il n’y a qu’un seul bateau par jour, donc plus personne d’autre ne pourra venir ici, ça ne devrait pas être trop trop peuplé donc.
Le début du sentier, en forêt, est assez étroit si bien que je suis contente d’être dans les premières personnes, car doubler, qui plus est avec Ouna, serait complexe. J’avance bien, le sentier monte graduellement. La forêt luxuriante est d’un vert intense, et même si je n’ai pas de vues, j’apprécie la balade.



À mesure que nous prenons de l’altitude, la végétation devient moins dense, me permettant de contempler le chemin parcouru, les montagnes environnantes et quelques cascades. Une chance, la fumée de ces derniers jours semble complètement partie ! Le chemin n’est jamais très raide, car il est aménagé en lacets gigantesques. Nous zigzaguons vers le fond de la vallée.

Bientôt, nous arrivons devant la première difficulté du sentier, une échelle métallique d’un peu plus de deux mètres de haut à gravir qui nous amènera dans un tunnel de 18 mètres de long où je devrais presque ramper. Un couple vient juste de me doubler et monte l’échelle avant Ouna et moi. L’homme se retourne et me propose de l’aide pour Ouna, ce que j’accepte bien volontiers. Du coup, je n’ai pas le temps de réfléchir pour moi-même, je prends Ouna dans mes bras, monte quelques barreaux et l’homme attrape Ouna par la poignée de son harnais. En deux temps, trois mouvements, l’affaire est réglée. Concentrée sur la tâche, j’en oublie de prendre des photos…

Une fois le tunnel passé, je détache Ouna pour redescendre de l’autre côté et affronter la deuxième difficulté : une traversée en corniche, équipée d’une main courante en câble. Quand le capitaine du bateau nous parlait de ce passage, je m’imaginais quelque chose de beaucoup plus aérien qu’elle ne l’est en réalité. C’est donc moins apeurant et nous passons l’obstacle rapidement.
Je rattache Ouna et il ne nous reste que quelques centaines de mètres jusqu’au lac. Moins de dix personnes sont déjà arrivées, c’est donc relativement calme. Ouna et moi nous engageons pour faire le tour du lac et manger notre pique-nique plus loin, histoire d’éviter la foule qui va débarquer. Je vois quelques courageux et courageuses se jeter à l’eau. Moi, j’ai oublié maillot de bain et serviette alors je reste au sec.


Je termine le tour du lac et retrouve quelques personnes avec qui j’avais discuté ce matin. Je papote un peu puis reprends le chemin du retour. La corniche est plus impressionnante à la descente, mais je n’ai toujours pas besoin de la main courante.
Arrivent alors le tunnel et l’échelle à descendre. Un autre homme arrive derrière moi et je lui demande de l’aide pour Ouna. Il se met sur l’échelle, attrape Ouna et la descend. Elle m’attend bien sagement au pied de l’échelle. Je vaincs ma peur et me dépêche de descendre pour la rejoindre. Je suis tellement fière d’elle, she’s such a good girl!, et je suis fière de moi aussi d’avoir réussi à venir à bout de cette échelle !

Le chemin retour me semble long, les lacets sont interminables. Pour casser la monotonie, nous empruntons un itinéraire bis qui nous fait longer un canyon avec piscines naturelles, ça donne envie de piquer une tête, mais le terrain est bien trop accidenté pour se rapprocher des bassins.



Nous sommes de retour sur la plage à 15 h 30. Le bateau est à 17 h. Je sors mon livre et patiente tranquillement. Au fil des minutes, la plage se remplit, et, à l’heure du départ, tout le monde embarque.
Ainsi assise tanguant au rythme des vaguelettes, je suis reconnaissante d’avoir une chienne si calme, si douce, si gentille et autant aventureuse que moi. Partager tout cela avec elle n’est que du bonheur.

Jour 57 (17 septembre 2022) : Carthew-Alderson
Une autre belle randonnée nous attend : la traversée Carthew-Alderson, une vingtaine de kilomètres du lac Cameron au village de Waterton Park.
Ce matin, Ouna a une petite forme, elle ne mange pas son petit déjeuner et vomit quelques minutes plus tard. J’hésite à aller randonner dans ces conditions… Peut-être un contrecoup du bateau de la veille, un coup de fatigue ou une mauvaise digestion… Je ne sais pas trop. Quoi qu’il en soit, une fois qu’elle a vomi, elle a l’air un peu mieux alors je décide de tenter la rando.
Je stationne Lyna au point d’arriver et nous marchons jusqu’à Tamarack, l’entreprise qui offre la navette jusqu’au lac Cameron. Le minibus accepte les animaux, mais la conductrice souhaite que tous les chiens soient à l’avant. Il y en a cinq… Quand elle demande si tous les chiens sont amicaux, tout le monde acquiesce… je suis la seule à émettre un doute. Il faut dire que cinq chiens qui ne se connaissent pas, dans un espace restreint, je n’ai aucune idée de comment Ouna va se comporter. J’aurai personnellement plutôt éparpillé les chiens dans le bus, mais bon…
Nous montons et Ouna se met à grogner. Je la calme comme je peux et elle finit par s’allonger dans l’allée du bus, caressée par la jeune femme derrière moi. Elle est aux anges.
Vingt-cinq minutes plus tard, nous débarquons au lac Cameron et je me mets tout de suite en marche. Ouna traîne un peu la patte, je pense sérieusement à faire demi-tour… Je nous laisse encore quelques minutes pour décider. Elle vomit à nouveau… Une fois vidée, elle semble être redevenue elle-même et pète le feu… Étrange… Mais du coup, je décide de continuer. Et quelle bonne décision ! Cette traversée est juste magnifique !





Dès que nous sortons de la forêt, après un premier court arrêt au lac Summit, nous sommes face à des panoramas de folie, entre montagnes et lacs. C’est de toute beauté. Nous arrivons assez rapidement sur une crête qui nous offre une vue magnifique sur le mont Alderson et les lacs Carthew. Nous bifurquons vers un mini-sommet au sud, puis revenons sur nos pas pour continuer la traversée.






La descente vers les lacs est surréelle. Le bleu des lacs se mêle au rouge de la roche, je suis sans mot devant le tableau. Je tente bien d’immortaliser le tout en photos, mais le résultat ne rend pas justice à la beauté du lieu.


Au 2e lac, je m’arrête pour notre pique-nique, mais la pause bucolique est de courte durée quand j’entends des gens autour de moi crier au grizzli. Ni une ni deux, je me lève et continue d’avancer. Il n’était pas juste à côté de moi, mais pas si loin non plus. Je marche donc jusqu’au lac Alderson où je m’octroie une pause un peu plus longue.




De là, le sentier a beaucoup moins d’intérêt. Il reste plus de 6 kilomètres, en forêt, sans vue. Ça me rappelle la descente d’Emerald Triangle… Je suis bien contente de retrouver Lyna, non sans avoir contemplé la cascade Cameron une dernière fois.


Avant de quitter le parc, je fais un dernier arrêt au camping pour prendre une bonne douche, puis en route avec le Parc provincial Writing-On-Stone, à deux heures de route de là. Nous serpentons dans les prairies, où cerfs et antilopes d’Amérique gambadent.
À l’entrée du parc, un panneau indique de faire attention aux serpents à sonnette… Je me dis que je préfère les ours ! Nous nous installons au camping, et fatiguées de notre journée, allons direct au lit.
Jour 58 (18 septembre 2022) : Partie 1 – Le Parc provincial Writing-on-Stone
Qui dit couchées tôt dit réveillées tôt. Après une petite marche dans le camping et un rapide petit déjeuner, Ouna et moi partons à la découverte du Hoodoo Trail dans le Parc provincial Writing-On-Stone. Je n’avais jamais entendu parler de ce parc, alors qu’il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2019 : on y retrouve l’une des plus grandes concentrations de pictogrammes et de pétroglyphes d’Amérique du Nord !
À découvrir : mon article rédigé pour Tourisme Alberta.

Il est à peine 7 h quand nous commençons à marcher. J’avais récupéré la brochure d’interprétation du site au début du sentier. Un papa et sa petite fille brisent le silence du lieu. Ouna, elle, est excitée devant les cerfs mulets, biches et lièvres qui habitent les lieux. Toute nouvelle piste sentie est prétexte à tirer brutalement sur la laisse, m’empêchant de lire les explications.


Je galère parfois à trouver le chemin, avant de réaliser qu’il est taillé directement dans le grès, sous forme d’escaliers, contournant ainsi les cheminées des fées. Nous longeons la rivière Milk, nous émerveillant devant ce décor des Badlands canadiennes, dans la lumière du soleil levant.






Je découvre les pétroglyphes avec fascination. Il n’y a cependant aucune certitude sur la représentation exacte des scènes. La première pourrait montrer un groupe d’hommes et de femmes participant à une cérémonie, alors que la deuxième dépeindrait des guerriers, à pied ou à cheval, attaquant un campement de tipis, défendu par des canons.

Une fois la balade finie, nous reprenons la route, direction la Saskatchewan. Je suis pour le moment tout au sud de l’Alberta, sur des routes plus que secondaires, en graviers. Je suis obligée de rouler lentement. S’il y a des avantages à être immergée au fin fond des prairies canadiennes — rouler avec les antilopes d’Amérique notamment —, je suis vite fatiguée par cette conduite qui demande beaucoup de concentration.

Je décide donc de faire un détour par Elkwater, remontant un peu dans la province et retrouvant la civilisation. Le petit village est mignon, mais je m’y arrête uniquement pour prendre de l’essence. Puis, je continue ma route.
Fou qu’après 5 ans la végétation ne se soit pas reformée.
Sympa les liens.
La faune sauvage est splendide.
Les photos comme à ton habitude sont merveilleuses. Les textes passionnants.
En fait tu devrais regrouper tous tes différents articles et en faire un livre. Cela fonctionnerait.
Cathy se joint à moi pour te souhaiter une excellente année 2023.
La santé, de l’amour, des rires et des plaisirs, de la joie et tout ce que tu peux désirer.
Mille bisous.
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Merci Willy pour tes bons mots ! Il y a tellement de personnes qui écrivent bien mieux que moi. Mon petit blog me convient bien 🙂
Très bonne année 2023 à vous deux.
Bises !
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