Dans cet article :
- Jour 38 (29 août 2022) : Les salons de thé du lac Louise
- Jour 39 (30 août 2022) : Repos après une matinée au journal
- Jour 40 (31 août 2022) : Le belvédère du lac Bow

Jour 38 (29 août 2022) : Les salons de thé du lac Louise
Puisque je ne vais pas au lac Abraham, j’aimerais randonner près du lac Morraine, l’un des lacs les plus populaires des Rocheuses avec le lac Louise. Je me lève donc en plein milieu de la nuit pour espérer avoir une place sur le parking car je ne peux prendre les navettes avec Ouna… J’arrive à l’entrée de la route Morraine à 4 h 38 du matin, mais l’aire de stationnement est déjà remplie… À défaut, je me rabats sur le lac Louise où j’avais repéré la randonnée Plain of Six Glaciers. Le parking est presque vide, victoire ! Une fois garée, je retourne m’allonger attendant que le soleil se lève.
Vers 6 h, je commence à m’activer : d’abord, s’habiller, puis préparer le sac à dos, puis préparer Ouna. Je paye le parking pour la journée et en route vers le lac Louise. Il est 6 h 15 et déjà les touristes affluent de toute part. De nombreux photographes sont installés, attendant la parfaite lumière pour immortaliser leur visite au lac. Je quitte vite la zone surpeuplée et commence à longer le lac. Il y a beaucoup moins de monde ici et je peux prendre le temps de faire quelques clichés, tant du lac que du magnifique lever de soleil.



J’avance vite sur le plat et la pente douce, avant de ralentir un peu le pas quand l’inclinaison devient plus importante. Je double une personne et me retrouve seule, avec Ouna. En forêt, la vue est bouchée, mais dès que les arbres s’espacent, je ne sais où poser mes yeux : derrière moi, le lac Louise qui rapetisse à mesure que j’avance, devant moi la vallée aux multiples glaciers.




J’arrive au premier salon de thé en moins de deux heures. Il est encore fermé, alors je continue de marcher. Il me reste 1,4 kilomètre avant le point de vue final. Nous avançons dans une moraine, le paysage devient rocailleux et seuls les reflets du soleil sur les glaciers animent l’endroit. Enfin, nous atteignons la fin du chemin et c’est somptueux ! Seules, nous profitons du lieu pour faire une pause collation. Quelques minutes plus tard, trois jeunes femmes débarquent. Nous papotons quelques minutes, je leur demande si une d’elles pourrait prendre quelques photos d’Ouna et moi et le résultat est simplement parfait.




Le randonneur que j’avais doublé plus tôt ce matin arrive et je me décide à quitter le lieu. Je croise énormément de monde et encore une fois, je suis bien contente d’avoir été matinale, car le point de vue est assez étroit et je n’aurais vraiment pas aimé le partager avec toute cette foule.

Je repasse devant le salon de thé de la Plaine des six glaciers mais continue ma route. Je ne rentre pas tout de suite cependant. Je décide de continuer la randonnée vers le second salon de thé, celui du lac Agnes. J’emprunte alors le sentier Highline qui s’élève dans la forêt. Ouna me tire me faisant avancer à un rythme plus soutenu que celui que j’aurais sans elle en laisse et je trouve la montée fatigante. Sur ce chemin de traverse, je retrouve enfin un peu de tranquillité. Seules quelques personnes descendent, certainement celles qui font la boucle dans l’autre sens.


À bout de souffle, je parviens au sommet de Big Beehive où je renoue avec l’agitation. Mais les vues sur le lac Louise me laisse sans voix et j’oublie vite le monde autour de moi, hypnotisée par la couleur de l’eau au pied de la falaise sur laquelle je suis perchée.

S’amorce alors une longue descente, d’abord vers le lac Agnes où la foule, ajoutée à l’envie d’Ouna d’attraper un tamia, me font perdre patience si bien que je détalle rapidement. Le prochain lac sur le chemin est le lac Miroir. Il n’a pas vraiment d’intérêt selon moi, mais c’est ici que la majorité des touristes s’arrêtent épuisés par la montée ardue qu’ils viennent de faire. Pour ma part, c’est une descente sans fin, à me tasser sur la droite, alors que des wagons de personnes défilent dans le sens inverse. Je suis fatiguée, physiquement, mais aussi mentalement à cause de l’effervescence du lieu. J’ai hâte d’en finir.






Enfin, je devine le lac Louise derrière la végétation. Je ne m’arrête même pas au bord du lac, saoulée par le monde. Nous filons direct vers Lyna où Ouna part siester dans sa cage. Pour ma part, je dois travailler cet après-midi. Je comptais me rendre au Centre d’information mais il est exceptionnellement fermé. Je me rabats sur un café de l’autre côté de la rue avec Wi-Fi et prise de courant. Combo parfait pour travailler efficacement.
En fin de journée, je vais me garer sur le parking de l’auberge de jeunesse où je passerai la nuit. Je me fais discrète car je ne suis pas certaine que cela soit autorisé… Petite balade avec Ouna dans le coin, puis nous passons le reste de la soirée dans Lyna.
Jour 39 (30 août 2022) : Repos après une matinée au journal
La journée commence avec une marche apaisante autour de la rivière Bow, directement dans le village Lac Louise. L’intégralité du sentier n’est pas ouverte, donc je fais une courte balade, mais Ouna est bien contente d’être dehors, tout comme moi en fait.

Je m’installe ensuite au Centre d’information pour faire mes heures au journal. À 13 h 30, j’ai terminé ma journée de travail et décide de prendre un après-midi repos. Après quatre jours de randonnées, 74 kilomètres et un peu plus de 5 000 mètres de dénivelés positifs, une pause ne sera pas de trop.
Je retourne au camping Mosquito que j’avais bien aimé et termine le livre que j’avais commencé il y a plusieurs semaines. La soirée se termine par une petite baignade dans la rivière en guise de douche, et nous nous couchons de bonne heure.


Jour 40 (31 août 2022) : Le belvédère du lac Bow
Ce matin, je me lève de bonne heure car j’aimerais faire une petite randonnée avant ma journée de travail. J’avais envie de revoir le lac Peyto (découvert en 2018), mais surtout d’avoir une vue sur le lac Bow sans trop d’efforts. Je décide donc de faire la randonnée du Belvédère du lac Bow, une marche d’un peu plus de six kilomètres.
Du camping, je dois remonter la Promenade des glaciers une vingtaine de minutes jusqu’au parking du lac Peyto. Quand je stationne Lyna, il est 6 h 35 et il y a peu de voitures. Nous allons donc éviter la foule !
La partie jusqu’au point de vue principal sur le lac Peyto est goudronnée, si bien que nous avançons vite. Je m’arrête quelques minutes sur la plateforme mais le lac est dans l’ombre… je continue donc vers mon objectif de la matinée. Le rythme est toujours soutenu car le terrain est facile : l’ascension est graduelle sur un chemin qui ressemble à une ancienne route de quatre roues. Le dernier bout, bien que court, est un peu plus raide. Mon cœur s’accélère, ma respiration se fait plus rapide, mais les vues qui s’offrent à moi sont majestueuses. En raison de l’heure matinale, le lac Bow est dans l’ombre, si bien que je ne peux me rendre compte de sa couleur. L’endroit est tout de même scénique, grâce aux rayons du soleil qui arrivent de la gauche.


Sur le chemin du retour, je fais un détour par un sentier menant à un joli point de vue sur le lac Peyto où je fais une petite pause.

L’heure tourne, il est temps de retrouver Lyna et d’aller s’installer pour travailler. Comme la veille, je squatte le centre d’information de Lake Louise quelques heures, avant d’aller prendre une douche au camping, puis de lancer une lessive à l’auberge du Lac Louise (Lake Louise Inn – 8 $ laveuse-sécheuse). Pendant que la machine se fait, je m’installe sur une table à l’extérieur et reprends le travail.
Deux heures plus tard, mon linge sent bon et est plié ; il est temps de se remettre en chemin : direction le Parc national des glaciers où je retrouverai mon amie Céline pour deux jours.
J’ai rencontré Céline à Whitehorse à l’été 2020. Outre les nombreuses randonnées que nous avons faites ensemble au Yukon, nous avions aussi notre rituel hebdomadaire : une marche d’une heure minimum pour papoter. Début juin, elle a quitté le Yukon pour s’installer à Vernon en Colombie-Britannique et nous avions prévu de nous retrouver quelque part au cours de mon road-trip. C’est sur le Parc national des glaciers que nous avons jeté notre dévolu.
La route jusqu’au camping Illecillewaet (se prononce « ou ill a silhouette » et signifie grande eau dans la langue du peuple Sinixt) se fait bien malgré plusieurs zones de travaux, dont une très impressionnante près du canyon Kicking Horse. Il est près de 17 h et le camping semble complet… Je ne vois qu’un emplacement pas encore occupé officiellement, le 27, mais un camping-car tente de s’y garer. En repassant devant l’emplacement, je remarque que le camping-car est parti, alors je n’hésite pas. L’emplacement sera parfait pour Céline et moi. Je vais payer pour les quatre prochaines nuits, puis m’installe pour de bon.
Céline quitte Vernon à 20 h. Je dormirai probablement quand elle arrivera. Je lutte pourtant contre le sommeil pour pouvoir l’accueillir. À 22 h, elle me texte de Revelstoke : il ne lui reste que 40 minutes de route. Je finis néanmoins par m’endormir et me réveille en sursaut à 23 h 15, persuadée qu’il lui est arrivé quelque chose puisque ni Ouna ni moi ne l’avons entendue arriver. Je retire l’occultant de ma fenêtre et remarque sa tente. Nous devions dormir paisiblement !
Je la texte, savoir si elle dort. Réponse négative, elle émerge de sa tente, moi de Lyna, et nous nous faisons un gros câlin, avant de nous souhaiter bonne nuit. Une grosse journée nous attend demain.
Désolé de ne pas avoir mis un commentaire pour tes 3 derniers articles sur ton blog.
J’ai beaucoup de mal à me concentrer.
Rien d’inquiétant au demeurant.
Bisous et à bientôt
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Pas de problème, Willy. Prends soin de toi, c’est le plus important.
À bientôt, bises !
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