Données techniques :
Slim’s River West + Observation Mountain, 66 km, 1.635 m de dénivelés.
Faite du 23 au 25 août 2019.
Il aura fallu que j’attende mon troisième été pour me lancer dans ma première « vraie » randonnée itinérante, une randonnée dans l’arrière-pays comme ils disent ici. Oui, j’avais sillonné la célèbre piste Chilkoot il y a deux ans mais ce n’était pas la même chose. Sur le sentier historique de la ruée vers l’or du Klondike, il y a des aménagements : des plateformes pour poser sa tente, des casiers pour y laisser son sac à dos et ainsi éviter de porter un contenant à l’épreuve des ours, des toilettes sèches et surtout un coin cuisine, tente ou cabine, avec ou sans poêle à bois, selon les aires de camping. L’arrière-pays, c’est la nature à l’état pur, où les traces de présences humaines sont réduites à néant. Dans une région isolée comme le Yukon, s’aventurer ainsi hors sentier se prépare minutieusement. Il faut être autosuffisant et prêt à survivre plusieurs jours sans l’aide de personne car les équipes de secours peuvent mettre du temps avant d’intervenir. Qu’on se le dise : les moyens de communications d’urgence qui existent aujourd’hui sont d’une grande aide, mais sont loin d’être suffisants. Bref, malgré les risques, j’avais bien hâte de tenter l’expérience. Trois ans que je ressassais la théorie, il était temps que je passe à la pratique. Et pour ce faire, j’avais choisi d’aller voir un glacier de plus près : le glacier Kaskawulsh. J’en avais vu des photos, je l’avais même survolé pour célébrer la fin de ma première année au Canada, mais j’avais un besoin profond de mériter sa beauté, et pas seulement la sienne : la route menant à Observation Mountain promettait des paysages des plus grandioses. Et pour cause ; elle est nichée au cœur du Parc national de Kluane, une des dernières étendues sauvages encore intactes de la planète où la probabilité de croiser un grizzli est plus importante que celle de rencontrer un humain ! Pourtant, je ne serai pas seule sur le sentier ; je partagerai ces trois jours de marche avec Chris, une australienne installée au Yukon depuis quelques mois, que j’ai rencontrée un peu par hasard mais qui est rapidement devenue ma partenaire de randonnées.
La veille du départ, je suis autant excitée et curieuse qu’inquiète et angoissée. Je commence sérieusement à douter de mes capacités à venir à bout des 66 kilomètres qui m’attendent. Je ne suis pas aussi en forme physique que je le souhaiterais, mais surtout la météo s’annonce plus que capricieuse pour les prochains jours, avec notamment beaucoup de pluie. Et s’il y a bien une chose que je déteste le plus au monde, c’est la pluie et son effet sur mon moral. Je me décide alors à envoyer un message à Chris pour lui faire part de mes craintes, mais surtout pour savoir comment elle le sentait. Elle n’était pas super emballée non plus de marcher si longtemps sous la pluie, mais pas question d’annuler notre périple si proche du but.
Je réalise vite que toutes mes affaires ne vont pas rentrer dans mon sac. Je n’ai pourtant pas tant de choses que cela ; c’est mon sac de couchage le plus chaud qui prend toute la place ! J’essaye tant bien que mal de tout caler sur les côtés, mais il n’y a rien à faire, ça ne veut pas. Je fais donc le choix d’embarquer un sac de couchage moins chaud (température de confort à 0°), que j’accompagne d’un drap de soie et d’une couverture de survie. Chris portera la tente, je serai en charge de la nourriture et du contenant à l’épreuve des ours.
Jour 1 : le sentier Slim’s River Ouest
Mon réveil sonne à 5 h 15 et j’entends la pluie par la fenêtre de la chambre. Je n’ai plus envie de partir randonner. Pourtant, je me suis engagée et je ne suis pas du genre à abandonner. En deux temps, trois mouvements, je suis dehors à ronchonner sous la faible averse, profitant d’une dernière balade avec les chiennes avant de partir. Mentalement, je repasse en revue une dernière fois le contenu de mon sac. Je suis prête ! Sept heures moins dix, Chris arrive à la maison et m’embarque dans sa Subaru, direction Haines Junction. La pluie s’est intensifiée… si bien que nous passons les 235 kilomètres du trajet à songer à un plan B. Il est presque 10 h quand nous arrivons au Centre d’accueil du Thechàl Dhâl et la pluie a cessé. Nous devons nous enregistrer auprès de Parcs Canada, emprunter un contenant à l’épreuve des ours (en échange d’une caution de 100 $) et payer nos permis de camper dans l’arrière-pays (10 $ par nuit et par personne). Nous sommes alors soumises à un rapide interrogatoire pour connaître notre expérience de randonnées sur plusieurs jours, celle en traversées de rivière, ainsi que les moyens de communication et les protections anti-ours que nous avons apportés. Vient ensuite le temps de préciser la couleur de nos sacs-à-dos et celle de notre tente ; puis de transmettre les coordonnées des personnes à prévenir en cas d’urgence. Nous terminons l’échange en détaillant notre plan de randonnée. C’est plutôt rassurant de savoir que Parcs Canada a toutes ces informations. Sans nouvelle de nous dans les 24 à 48 heures après notre supposé jour de retour, des recherches seraient lancées.
Nous reprenons la voiture à peine une dizaine de minutes pour nous rendre au départ du sentier, où nous procédons à une dernière vérification du contenu de nos sacs. Il est 10 h 45. Nous nous élançons pour notre première étape, un sentier plat d’environ 22 kilomètres, dont la seule difficulté prévue est la traversée de deux ruisseaux. Nous évoluons d’abord sur une ancienne route minière, toujours bien marquée et facile à suivre. Nous sommes déjà impatientes d’en découvrir davantage tellement les premiers mètres sont jolis. Nous contemplons quelques artefacts sur le bord du chemin, tout en devinant les montagnes derrière la forêt que nous traversons. Sur cette première partie où la végétation est relativement dense, nous crions régulièrement un « hey, bear » et tapons nos bâtons de marche les uns contre les autres pour faire un maximum de bruit.

J’ai l’impression que nous venons juste de partir quand je perçois le son lointain de l’eau qui coule. Nous avons parcouru près de 3 kilomètres et arrivons au ruisseau Sheep. Il n’a pas l’air très profond et le courant ne semble pas si fort que cela. En nous approchant, nous repérons des branchages formant un pont sommaire au-dessus du torrent. Nous traversons donc rapidement et continuons notre randonnée. Après un petit passage rocailleux, la route minière laisse place à un sentier à voie unique ne nous laissant pas d’autre choix que de marcher l’une derrière l’autre. Nous sommes surprises de la vitesse à laquelle changent les paysages. À peine quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons dans une zone marécageuse. Sortie presque de nulle part, une passerelle en bois d’une dizaine de mètres de long nous tend les bras. Notre joie est cependant de courte durée ; nous réalisons assez vite que la tourbière s’étend sur beaucoup plus que 10 mètres ! Le Gore-Tex semble faire effet puisque nos pieds sont toujours secs malgré l’eau stagnante. Pourtant, nos chaussures changent radicalement de couleur. Le côté positif, c’est que nous avons quitté le couvert des arbres et que nous pouvons enfin profiter pleinement de la vue sur les montages alentours. Même si les nuages sont bas, c’est de toute beauté !
Nous sommes parties depuis près de deux heures quand nous atteignons le ruisseau Bullion. Celui-ci s’annonce plus délicat à franchir : le niveau de l’eau est assez élevé et le courant semble relativement fort. Nous enfilons nos « chaussures d’eau », puis cherchons l’endroit où nous pourrons traverser pendant plus de 30 minutes. À chaque arrêt, nous avions l’impression que ce serait mieux un peu plus loin, mais en y arrivant, cela n’était pas le cas. Lassée de prospecter un endroit idéal qui ne viendrait pas, j’ai fini par prendre mon courage à deux mains et je me suis lancée, Chris, pas plus rassurée que moi, sur mes talons. L’eau m’arrive à mi-cuisse et je suis tellement concentrée sur ma traversée que je sens à peine le froid me mordre les jambes. Je lutte contre le courant et bataille avec mes bâtons que j’ai du mal à positionner pour assurer un appui stable… Tant bien que mal, nous arrivons de l’autre côté du ruisseau où nous rechaussons nos chaussures de randonnée et repartons de plus belle.

Les paysages ne cessent de nous surprendre. Sur notre droite, d’étranges dunes de sables s’élèvent, laissant apparaître derrière elles des montagnes aux couleurs surréalistes : du jaune, du rouge, du bleu, du vert. L’espace d’un instant, nous quittons le sentier et grimpons rapidement la petite pente sableuse pour voir cela de plus près. J’ai l’impression que quelqu’un est passé par là, avec son pinceau, pour peindre un tableau magnifique : les contrastes et les nuances sont tellement détaillés ! Nous longeons toujours la rivière Slim’s, en suivant soit le sentier, soit des cairns, soit des marqueurs de sentier rose ; tantôt sur des coulées de boues séchées, tantôt sur du sable, tantôt sur des cônes alluviaux, tantôt les pieds dans la boue. D’ailleurs, au marqueur de kilomètre 12, nous remarquons une écriture dans le sable que nous avons un peu de mal à déchiffrer… « Put your H2O shoe on, it’s true, sorry ». Nous ignorons ce sage conseil et continuons notre progression. Rapidement, la boue devient plus humide et l’eau stagnante arrive jusqu’à nos chevilles. Nous ne pouvons malheureusement pas nous arrêter ici pour changer de chaussures… Et miracle, le Gore-Tex semble toujours aussi efficace. Aucune difficulté majeure pour la suite, le sentier est effectivement plat et la vallée dans laquelle nous avançons est magnifique. Derrière nous, des nuages chargés de pluie se rapproche. Nous n’allons pas y échapper… Je sors donc mon poncho de pluie et après dix minutes sous une petite averse, je suis grincheuse. Heureusement, elle ne dure pas trop longtemps !
Nous marchons depuis plus de 6 heures et avons parcouru près de 20 kilomètres quand le chemin quitte le bord de la rivière pour s’enfoncer dans la forêt. Il serpente de haut en bas un petit moment, puis monte rapidement et raidement. Au sommet, la vue s’ouvre enfin et nous pouvons apercevoir le pied du glacier Kaskawulsh. Magique ! Dans moins de deux kilomètres, nous serons au camping, juste à côté du ruisseau Canada.

Nous trouvons un emplacement pour planter la tente et descendons la petite colline qui mène à la « cuisine », un espace ouvert où tous les randonneurs doivent cuisiner et laisser leur contenant à l’épreuve des ours. Nous y retrouvons Emma et Brooke, deux copines que nous avions rencontrées un peu plus tôt dans la journée et qui ont le même itinéraire que nous. Toutes les quatre, nous installons une bâche pour nous mettre à l’abri de la pluie et dînons tranquillement. Non loin de là, une toilette sèche ; dans la direction opposée, un ruisseau pour faire notre plein d’eau. Le temps file et il est déjà 21 h. Nous réunissons nos dernières forces pour remonter la petite colline et nous nous enfermons dans nos sacs de couchage. Je m’endors presqu’immédiatement. La journée a été longue !
Jour 2 : le plateau d’Observation Mountain
La pluie n’a pas cessé de la nuit et je l’entends encore sur la toile de la tente. Chris est bien mieux réveillée que moi et s’aventure déjà hors de la tente. Il est 6 h 30 et je rechigne toujours à quitter la chaleur de mon sac de couchage, mais quand faut y aller, faut y aller ! Je m’habille rapidement et rejoins Chris au petit déjeuner. Dehors, les nuages sont bas mais les quelques gouttes d’eau finissent par disparaître. Chris et moi débattons un petit moment du déroulement de la journée. Allons-nous vraiment tenter l’ascension ? Même si nos sacs à dos sont quasiment vides, mes pieds sont douloureux de la veille et plusieurs averses sont attendues aujourd’hui. Chris, elle, est en forme. J’essaye donc d’ignorer la peine qui titille mes pieds pour que nous puissions atteindre notre objectif. Ma montre affiche 8 h 30. Nous attaquons notre journée la plus longue et la plus difficile de notre expédition. 22 kilomètres et un peu plus de 900 mètres de dénivelés positifs. Sur le papier, cela ne semble pourtant pas si exigeant. L’élévation se gagne cependant sur seulement 2 kilomètres, rendant l’ascension ardue avec une pente très raide.
La marche d’approche de la montagne Observation est longue mais facile, même s’il n’y a pas de sentier. Nous devons traverser le ruisseau Canada en plusieurs endroits. Nous trouvons un endroit où le franchissement est aisé. Changement de chaussures et nous voilà prêtes. L’eau est glaciale si bien qu’après avoir passé le bras le plus large, je dois m’arrêter et me retenir de crier tellement la douleur est intense. Je regarde Chris, elle semble être dans le même état que moi. N’y tenant plus, nous finissons par pousser, toutes les deux au même moment, un petit hurlement de douleur, ce qui finalement nous fait rire. Des fois, je me demande vraiment pourquoi nous nous infligeons cela ! Bref, nous poursuivons notre avancée en longeant le ruisseau Canada puis bifurquons sur notre gauche où cette fois-ci nous suivons le ruisseau Columbia. Nous savons que nous sommes sur le bon chemin grâce aux nombreux cairns qui nous guident sur ce petit kilomètre. Soudain, un cairn plus important nous montre le début de la montée. Outch, c’est plus raide que je ne l’imaginais…

À peine l’ascension commencée que Chris ne se sent pas trop bien. Il faut dire qu’elle a le vertige et que le sentier ressemble par endroit à un mur presque vertical. Et pour couronner le tout, le sol est légèrement glissant. J’essaye de la rassurer tant bien que mal mais elle a beaucoup de difficulté à contenir ses émotions. Nous sommes obligées de nous arrêter le temps que sa crise de panique passe. Puis, nous pouvons repartir, doucement mais sûrement. À mesure que nous prenons de la hauteur, la vue sur la vallée se découvre nous offrant un spectacle extraordinaire. Nous en profitons au maximum car peu de mètres plus haut, nous atteignons le nuage et notre visibilité se réduit à zéro.
Nous montons toujours mais ne voyons rien, strictement rien. Nous doutons sur la poursuite de l’ascension. Si nous faisons demi-tour maintenant, nous aurons le temps de faire un détour pour aller voir le pied du glacier de plus près et au moins voir quelque chose. Nous débattons un petit moment, laissant ainsi le temps au Soleil de venir nous narguer en levant le nuage en quelques secondes. J’interprète cela comme un signe que nous ne devons pas abandonner. Nous continuons donc et le nuage redescend juste quelques minutes plus tard. Nous sommes fatiguées et considérons revenir sur nos pas une nouvelle fois. Là encore, le Soleil nous met au défi. Ce petit jeu du chat et la souris entre le Soleil, les nuages et nous se reproduira encore plusieurs fois, nous motivant à persévérer coûte que coûte, jusqu’au moment du moins où le nuage revient lourdement et que nous perdons le sentier. Nous en avons assez et voulons faire demi-tour. Je vérifie ma montre et constate que le plateau n’est plus qu’à une centaine de mètres. Je regarde Chris, je suis exténuée, mais nous ne pouvons pas abandonner si proche du but. Nous nous remettons en marche et quelques minutes plus tard, nous atteignons le fameux plateau.
De là, il nous faut encore parcourir trois kilomètres, sur un terrain relativement plat. Nous devinons le glacier au loin, l’impatience se fait sentir et nos pas s’enchaînent rapidement. Les herbes humides détrempent nos chaussures et le Gore-Tex ne fait plus effet, si bien que nos chaussures de randonnées se transforment en piscine pour orteils. Qu’importe ! Nous atteignons enfin la fin du plateau et le glacier Kaskawulsh se dévoile en contrebas. C’est grandiose et nos efforts sont largement récompensés….

Le vent nous cingle mais rien ne peut entraver notre joie et le sentiment de satisfaction qui nous envahit. Nous nous couvrons davantage et nous asseyons face à ce magnifique paysage, en pleine contemplation, et ce pendant de longues minutes. Trois quarts d’heure plus tard, c’est frigorifiées que nous reprenons notre marche de retour. Sur le plateau, nous sommes à la recherche de cairns pour savoir où retrouver le chemin que nous avions perdu sur le trajet aller. Nous pensons en repérer un, mais celui-ci se met à bouger. C’était un spermophile qui s’était dressé sur ses pattes arrières… Nous continuons donc droit devant et nous finissons par tomber sur un cairn, puis un deuxième, puis le sentier. Le trajet se passe sans embûche, c’est raide aussi pour la descente mais cela se fait bien, les bâtons de rando nous aidant beaucoup. La chance nous sourit et les nuages se lèvent définitivement. La vallée sur notre gauche est somptueuse, les montages immenses, et les couleurs incroyables. Que c’est beau !
Nous retrouvons le ruisseau Columbia, et avec lui, le plat rocailleux. Le temps semble s’être arrêté, les kilomètres défilent très lentement et j’avoue ne plus prendre beaucoup de plaisir sur cette dernière portion qui nous ramène au camping. Nous devons retraverser le ruisseau Canada. L’eau semble encore plus glaciale que ce matin et c’est une torture de devoir y mettre les mollets plusieurs fois. Nous ne pouvons retenir nos cris de douleur bien longtemps. Pourtant, contradictoirement, cela fait un bien fou à mes pieds meurtris. Après 11 h sur le sentier, nous parvenons enfin au campement. Fourbues, nous n’avons plus les forces de monter d’abord à la tente pour poser nos affaires. Nous nous arrêtons directement sous la bâche pour dîner, faisons un rapide brin de toilette et filons dans la tente.
Jour 3 : Du ruisseau Canada à la voiture
Aujourd’hui, nous rentrons à la maison, par le même itinéraire que nous avons emprunté le premier jour. Nous nous levons de bonne heure et remballons matelas, sac de couchage et tente. Nous avalons notre plat de gruau et nous mettons en marche peu avant 8 h 30. Les nuages sont hauts et le ciel bleu nous fait l’honneur de sa présence. C’est agréable de passer aux mêmes endroits mais dans la direction opposée. Cela nous ouvre de nouvelles perspectives, la vallée est toujours aussi belle !
Après deux heures de marche, mes pieds me font vraiment souffrir et mon mental est mis à rude épreuve. Je n’ai pourtant pas le choix, il faut continuer. Ces deux derniers jours ont été tellement intenses que nous avons déjà oublié certains passages de notre chemin, si bien que nous les redécouvrons, parfois avec plaisir, parfois avec désolation (y’avait-il vraiment autant d’endroits boueux que cela ?). Çà et là, des marqueurs kilométriques qui nous permettent de jauger notre avancée. Nous sommes parties depuis près de 5 h quand nous atteignons le ruisseau Bullion. Le niveau est plus élevé que vendredi et le courant semble plus fort. Nous cherchons à nouveau un endroit pour traverser sans trop de risques mais nous avons du mal à le trouver. Chris tente par deux fois mais est obligée de revenir sur ces pas car le flot est trop puissant. Nous choisissons de remonter le long du ruisseau jusqu’à repérer un passage qui paraît possible et nous nous lançons. L’eau m’arrive au pubis et je dois vraiment me battre contre cette masse d’eau mouvante. C’est effrayant, froid et potentiellement dangereux mais tout se passe bien et nous sommes relativement rapidement de l’autre côté. Nous nous octroyons enfin une pause.
De là, il nous reste 6 kilomètres à parcourir jusqu’à la voiture. La fin est proche ! Les kilomètres défilent, nous retrouvons notre pont sommaire pour passer le ruisseau Sheep et nous arrivons à la voiture un peu avant 15 h 30. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au Centre d’accueil du Thechàl Dhâl pour remettre le contenant à l’épreuve des ours. Cela fait office de « désinscription » et prouve que nous ne sommes plus sur le sentier. Ainsi s’achève notre week-end. Nous sommes fatiguées, mais heureuses, et pensons déjà à nos prochaines aventures.
Quelle aventure spectaculaire ! Wahouh !
J’aimeJ’aime
Oh oui, Ariane, ça l’était !!! Des paillettes plein les yeux devant ces paysages immenses et magnifiques.
J’aimeJ’aime
Un très beau récit de cette expédition avec de superbes photographies.
Une lecture passionnante qui décrit admirablement ce parcours de 3 jours.
Avec ta coéquipière, vous avez eu beaucoup de courage.
J’ai adoré la poésie dont tu as fait part pour décrire les différences de couleurs que tu as pu voir lors de cette ascension.
Je m’aperçois que les traversées de ruisseaux sont loin d’être simples et potentiellement dangereuses.
Un autre point qui m’a marqué, c’est le questionnaire auquel vous deviez vous soumettre, afin que les secours éventuels s’organisent.
Comme tous les textes que tu nous adresses, je l’archive afin de pouvoir le relire encore une fois et surtout garder les reportages photos.
Milles bisous.
J’aimeAimé par 1 personne
C’est elle qui a eu du courage de me supporter pendant trois jours 😉
J’aimeJ’aime
Quel courage , tellement bien décrit. Cela donne envie de voir ces merveilles. Toujours de super photos À bientôt, bisous.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci mémé chérie. Plein de gros bisous à toi !
J’aimeJ’aime
Très belle histoire et cela fait rêver !! J’apprécie tous les détails et le ressenti que vous avez !! Tu vis des moments magiques même si parfois c’est difficile !! Votre courage vous emmène au bout de ce que vous voulez voir !! Chapeau pour votre ténacité et votre persévérance !! Nous pensons bien à toi et faire ce périple à plusieurs c’est plus sympathique !! Continue à nous envoyer des photos sublimes et des histoires vécues !! Bisous je vais dormir 😘❤❤👍💋😴 !!
J’aimeAimé par 1 personne
Je vais faire de mon mieux pour tenter de reprendre une écriture plus régulière… Bisous bisous !
J’aimeJ’aime